La Fondation Pernod Ricard réunit sept artistes autour du thème de la mère .Pas la mère en général, mais chacune la leur. Parfois absente, parfois trop présente. Souvent imprévisible. Chantal Akerman, figure tutélaire du cinéma autobiographique, plane comme une ombre sur l’exposition. Rosemarie Trockel laisse parler la matière. Harilay Rabenjamina ou Cudelice Brazelton tracent leurs récits en creux, entre images mentales et fragments sensibles. D’autres encore — Rosa Joly, Tolia Astakhishvili, Sebastian Wiegand — convoquent l’enfance, la maison, la faille. Il ne s’agit pas d’un cri. Ni d’un règlement de compte. Plutôt d’un lieu de résonance, où s’expriment des émotions mêlées. Amour, loyauté, peur, confusion. Ce que la figure maternelle a inscrit, à la fois comme matrice et comme énigme. Certaines œuvres murmurent. D’autres confrontent. Toutes cherchent une forme pour dire l’indicible. Il faut du courage pour regarder ce lien-là. Celui qui ne se défait jamais tout à fait.VG gratis